Le Sénégal a très tôt porté son dévolu sur la Gestion intégrée des ressources en eau (Gire). En effet, « c’est à la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (Cnued) tenue à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, que la Gire a été retenue comme une nouvelle approche pour une gestion durable des ressources en eau), rappelle d’emblée le chef de la division hydrologie à la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau du Sénégal (Dgpre) lors de la cérémonie de célébration de la 5ème édition des trimestriels de l’Observatoire des valeurs sociétales et éthiques des organisations (Ovseo) sous le thème : « Gestion intégrée des ressources en eaux (Gire) : Accès durable à l’eau, conflits et perspectives » mardi 31 octobre 2017 à Dakar.
L’autre événement marquant selon Boubacar Cissé, c’est le sommet de Johannesburg, en 2002, lors duquel « il a été recommandé pour chaque pays, l’élaboration de Plan d’action de gestion intégrée de l’eau (Pagire) ». Ainsi, « en s’arrimant sur cette directive, le Sénégal a élaboré, en décembre 2007, son Plan national d’action de la Gire dans une approche participative. Depuis cette date, des actions concrètes sont mise en œuvre avec nos partenaires techniques et financés » a soutenu le représentant de niokhor ndour, directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau.
S’exprimant sur les efforts consentis par le Sénégal dans le cadre de la gestion des ressources en eau, M. Cissé affirme : « pour une gestion durable des ressources en eau et un développement socio-économique des territoires, environ 11 plans de gestion sur 28 sont en cours d’élaboration dans les zones homogènes définis dans l’ensemble du territoire. A ces projets, s’ajoute un grand projet de Schéma directeur d’aménagement et de gestion des ressources en eau (Sdage) est élaboré par le ministère de l’Hydraulique. Au niveau local, des organes ou des cadres de concertations ont commencé à émergé au niveau des sous-UGP ». De l’avis de notre interlocuteur, « l’eau est au cœur des activités productrices telles l’agriculture, l’industrie, adduction d’eau potable, etc ». Boubacar Cissé n’hésite pas à afficher, face un public composé d’universitaires, de chercheurs, des membres de la société civile entre autre, toute sa désolation quant aux maux qui secouent une gestion efficiente des ressources en eau. « Aujourd’hui, la pression est de plus en plus forte. A cela, s’ajoute, les effets des changements climatiques qui impactent de manière inéluctable sur la quantité et la qualité de l’eau », se désole-t-il. Avant de conclure que, « dans ces conditions, la mise en place d’outils permettra de contribuer fortement aux objectifs de développement durable (Odd) et au Plan Sénégal émergeant (Pse) ».