La contribution national du Sénégal en faveur de la lutte mondiale contre le changement climatique est estimé à 21,5 milliards de dollars, dixit Doudou Ndiaye.
L’économiste de l’environnement et conseiller technique au cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Doudou Ndiaye a mis en exergue les efforts consentis par le Sénégal dans le combat mondial contre le dérèglement climatique, saluant le Plan Sénégal Emergeant dont la première orientation stratégique cherche une croissance économique forte et durable.
« Lorsque qu’en 2014, l’Etat du Sénégal adoptait le Plan Sénégal émergeant (Pse) dont la première orientation stratégique cherche une croissance économique forte et durable par une transformation structurelle de l’économie, l’accord mondial sur le climat historiquement appelé accord de Paris n’était pas encore intervenu », a déclaré Doudou Ndiaye qui présidait la 4ème édition des trimestriels de l’Observatoire des valeurs sociétales et éthiques des organisations (Ovseo) et articulés sur une conférence-débat et ayant pour thème : « Le paradoxe des politiques d’émergence à l’heure des changements climatiques ». Il urge de voir donc comment concilier ces deux documents de référence qui peuvent sembler contradictoire alors qu’il doivent guider et orienter notre trajectoire de développement à court, moins et long terme. « C’est bien dans cette perspective que le Sénégal a déjà eu à soumettre une contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) en faveur de la lutte mondiale contre le phénomène de changement climatique. Dans cette dernière, le coût de la mise en œuvre à l’horizon 2035 en phase avec le Pse est estimé à 21, 5 milliards de dollars. Ce qui démontre à suffisance que cette politique vis-à-vis de la contrainte climatique, si elle est bien prise en charge, peut au contraire constituer une nouvelle et intéressante source de financement pour les pays en voie de développement », poursuit le conseiller d’Abdoulaye Bibi Baldé. A l’en croire, ceci nous permet de revenir sur le thème et de participer à la réflexion en posant la question qui suit : les changements climatiques, menace ou opportunités face à la politique d’émergence ? La finalité étant ici de reconnaître toute la pertinence du thème qui, certainement va susciter d’autres questionnements auxquels seront apportés des éléments de réponses qui permettront aux décideurs politiques, étatiques et non étatiques de mieux appréhender nos trajectoires de développement qui se voudraient fortes et inclusives tout en respectant nos engagements de contribution à la lutte planétaire contre le climat. Une contribution vive de tous dans la dynamique de la conférence-débat de l’Ovseo est souhaitée afin de mieux éclairer les choix de nos décideurs.
Moctar FICOU / VivAfrik