Observatoire des Valeurs Sociétales et Éthiques des Organisations

Amadou Lamine Diagne invite l’OVSEO à faire connaitre la RSE

Le Dr Amadou Lamine Diagne, directeur des financements verts et des partenariats au ministère de l’environnement et du développement durable a affirmé que l’accent doit être mis sur la nécessité d’aborder ces « questions nouvelles » avec pragmatisme. On doit selon lui insister sur les aspects pratiques du sujet RSE/ODD, a dit M. Diagne au siège Osiwa (Open society initiative for West Africa) lors du lancement officiel des activités de l’Observatoire des valeurs sociétales et éthiques des organisations (Ovseo).

Selon Dr Diagne, il faudra identifier la démarche à adopter avec certaines catégories d’acteurs par des questions simples pour apporter des réponses toutes aussi simples. D’après le Dr Diagne, l’Ovseo sera très attendu dans sa mission d’information et de sensibilisation du public. « Je pense que ce sont deux chantiers extrêmement importants que l’observatoire doit nécessairement travailler, pour faire connaitre la RSE, une matière aussi nouvelle ». L’autre aspect important à ses yeux ce sont les mécanismes d’incitation des entreprises.   Concluant son speech, il a indiqué que « les initiateurs de l’observatoire avaient été reçus par le ministre et par moi-même, je réitère la disponibilité du ministère à accompagner ce type d’initiative ». Le directeur des financements verts et des partenariats s’est réjoui d’avoir enregistré  à travers l’Ovseo « de nouveaux partenaires dans un domaine quasiment neuf et méconnu du grand public ».

Pour le Dr Abdoulaye Diallo, administrateur de la maison d’édition l’Harmattan Sénégal, les  services des impôts et domaines doivent procéder au ciblage des grandes entreprises qui font de l’évasion fiscale dès lors que le civisme fiscal est le b.a.-ba de la RSE. Pour les PME, il s’agira selon lui de mettre du véritable contenu dans les démarches RSE. Pour sa part,  Macoumba Diouf, Maire de Lat-Mingué, membre de la commission environnement et développement durable de l’Association des maires du Sénégal (Ams), et non moins directeur de l’horticulture, l’accent  doit être mis dans  sa contribution sur le respect des textes de lois et règlements,  sur les attentes des collectivités locales par rapport à la RSE, et sur leurs propres responsabilités. Dr Diouf a aussi soulevé « la problématique de la faiblesse des capacités des collectivités locales tant sur le plan des ressources humaines que sur le plan financier ». Dans ces conditions, argue-t-il, deux questions méritent qu’on s’y attarde. Quelle démarche de RSO au niveau des collectivités locales ?  Il s’agit de voir aussi comment aider les Collectivités locales à faire de la RSE/RSO un outil de développement local et de compétitivité s’inscrivant dans la durabilité des ressources naturelles. A cet égard, il a proposé que  « l’Ovseo intègre dans ses missions l’accompagnement des collectivités locales et s’ouvre à l’Association des maires du Sénégal (Ams) ».

Succédant à M. Diouf au micro, Mme Wore Gana Seck, 1ière adjointe au maire de Bargny, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese), par ailleurs directrice exécutive de l’ONG Green Sénégal, a fustigé le comportement de la Sococim qui n’assume pas sa responsabilité.  « Avant, le site de Bargny était un repaire pour les oiseaux. Aujourd’hui, la production de la Sococim a créé le chaos partout, et des maladies chez les populations», déplore-t-elle. La solution adaptée à son avis, c’est de « créer une loi ou un décret sur la RSE ». Constatant avec impuissance, la pollution de la mer, l’énigme de l’assainissement, et la disparition des filaos à Bargny. Mme Seck a en outre insisté sur d’autres inquiétudes urgentes à prendre en charge comme la demande d’emplois décents qui mérite plus d’attention, et la transition vers une économie verte.  Comment  travailler ensemble pour que la directive sur l’économie verte soit amenée à l’Assemblée Nationale ?, s’interroge-t-elle. Tout comme la loi sur le littoral qui attend encore. Voilà des plaidoyers très concrets sur lesquels l’Observatoire et les acteurs concernés doivent pouvoir travailler. Il en est de même pour le respect de la convention de Minamata sur les énergies renouvelables, et l’abandon de la centrale  à charbon de Bargny. Outre elle, Samba Sow, expert à l’Institut national de pédologie a appelé à aller à la rencontre des  populations. La RSE devant  intégrer selon lui, le droit  des populations à jouir des ressources exploitées sur leur terroir. La question majeure, c’est la capacitation des populations pour être plus exigeantes vis-à-vis des investisseurs, dans des zones minières comme par  exemple à Kédougou.

Moctar FICOU / VivAfrik

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